L’AOP Pierrevert, un synonyme d’authenticité
La singularité de l’AOP Pierrevert
Au point de rencontre des Alpes et de la Méditerranée, plongé dans le sud des Alpes-de-Haute Provence, le petit village de Pierrevert est la capitale de l’appellation qui compte 450 hectares de vignobles. En ces terres de splendeurs murissent des vignes au charme sauvage sous la protection, depuis le 1er juillet 1998, de l’Appellation d’Origine Contrôlée Pierrevert devenue une AOP en 2011. Au bord des rives gauches de la Durance et du Verdon et à la jonction des multiples communes alentours telles que Manosque, Villeneuve ou Quinson, un nom s’est fait sa place parmi les nombreuses appellations de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il s’agit de l’AOP Pierrevert, l’une des appellations aujourd’hui les plus petites mais qui n’a rien à envier à ses plus célèbres voisines de France. En ces lieux envoûtants, l’altitude de basse montagne sied à merveille le petit vignoble qui regorge de vignes hautes en couleurs : avec plus de 60 % de vins rosés, 25% de vins rouges et 15% de vins blancs. Les domaines estampillés AOP Pierrevert brillent également par la richesse de leurs cépages aussi variés que prestigieux, tels que le Grenache noir, la Syrah ou le Cinsault, procurant à leurs vins finesse et complexité. Implanté sur les coteaux au cœur de la Provence, ce vignoble jouit de conditions climatiques rares, propres à cette région. Un tempérament unique qui a forgé le caractère raffiné de ces vins. Grâce à ces dispositions particulières, les vins ravivent les papilles des plus fins connaisseurs comme celles des amateurs curieux par leur puissance tannique accompagnée de leurs délicates touches fruitées.
Mûres, cassis et groseilles embaument subtilement le nez des plus fervents adeptes de vins. Les vins rosés surprennent par leur fraîcheur qui s’adoucie en bouche sur de délicieuses notes d’agrumes. En raison des forts écarts de températures entre le jour et la nuit, les vins rosés de l’AOP Pierrevert sont renommés pour leur douceur en bouche et leur fraîcheur. Les vins rouges, quant à eux, séduisent par leur robe profonde et leurs subtils reflets violacés. Et si vous en avez la patience, quelques années de garde sublimeront la générosité de ces derniers. Concernant les vins blancs, leur robe jaune généralement très pâle aux reflets brillants cachent de subtiles saveurs d’agrumes.
En apéritif ou pour accompagner un bel agneau grillé, vous saurez apprécier ces vins au faible degré alcoolique qui s’associent parfaitement aux plaisirs gustatifs locaux.
QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE AOP ET AOC ?
Reconnaissable grâce à ses trois lettres de noblesse ornant les plus prestigieux vins de France et d’Europe, l’ Appellation d’Origine Protégée, est le symbole d’une élite viticole garantissant des saveurs uniques. Créée en 1992, elle assure aux consommateurs la typicité singulière des produits qu’elle soutient tout en protégeant les producteurs contre la fraude à échelle Européenne. Depuis toujours la France perpétue son savoir-faire et préserve les produits de son terroir. Ainsi en 1935, naissait déjà l’Appellation d’Origine Contrôlée. Ce label, plus ancien que l’AOP est le premier à avoir valorisé la spécificité des vins avant d’être appliqué à d’autres produits issus de l’agriculture et des autres produits alimentaires français. Il désigne des espaces géographiques délimités renfermant en leur sein des facteurs géologiques précis qui, sous l’œil bienveillant des vignerons locaux, confèrent toute la profondeur gustative de ces vins protégés.
L’authenticité de ces labels est vérifiée et contrôlée par des organismes agréés sous la tutelle du ministère de l’Agriculture. Afin d’obtenir ces derniers, il est impératif de répondre scrupuleusement à un cahier des charges très strict. Face à la nécessité d’harmoniser ses systèmes de protection nationaux des appellations contrôlées, la communauté européenne a adopté en 1992 le label de l’AOP. Aujourd’hui, la désignation AOC précède la reconnaissance au niveau européen de l’AOP et reste un fort symbole de la tradition française, même s’il tend peu à peu à être remplacé par ce dernier.